mercredi 27 juin 2012

En technicolor

   La plupart des animaux de la réserve de Fathala viennent du Sénégal. Les zèbres eux ne se trouvent qu'en Afrique du Sud, d'où sont originaires ceux de Fathala et en Afrique Orientale.


  Comme ils n'ont pas de cornes, il sont gardés dans une partie à part de la grande réserve et ont l'habitude de voir les véhicule passer tout à côté. La descente du véhicule n'est pas permise, sauf autorisation au coup par coup par le gardien/guide qui nous accompagne. Ils sont herbivores et vu que c'est la saison sèche reçoivent de la paille pour compléter leur alimentation. A l'état sauvage, ils vivent en harem de 6 femelles accompagnées de leurs poulains avec un mâle qui défend, mais ici pas de bagarres pour la suprématie. On a pu voir un bébé d'une semaine à peine tout mimi avec sa maman !


   C'est vraiment joli ces rayures. Elles diffèrent d'un individu à l'autre mais aussi selon les régions d'origine. On dirait qu'on leur a taillé la crinière tant elle est nette.


    La merveille des merveilles niveau coloris est sans conteste le Rollier d'Abyssinie. Nous avons pu le capturer en action et savourer la beauté de son vol coloré. Quelles ailes fantastiques ! Quel corps coloré de 3 tons différents de bleu ! Une beauté !!!
   Il fait entre 28 et 31 cm, 42 cm incluant les 2 rectrices. Les rectrices sont les plumes de la queue servant de "gouvernail" lors du vol et la plupart des oiseaux en ont 12. Fréquent en Gambie il se trouve dans toute la bande Afrique centrale. Il aime les terrains boisés avec la savane ou des étendues dégagées proche. Il niche dans un trou d'un arbre, une ancienne termitière ou même maison abandonnée. Il est territorial surtout en période de nidification même à l'encontre de l'humain. Il se reproduit de février à juillet et à 2  à 4 oeufs. On le voit souvent perché sur un arbre ou un poteau le long des route et il se nourrit d'insectes et chenilles.

samedi 23 juin 2012

Qui va là à Fathala ?

    Toute sortie est un peu une Aventure ici. Il est temps pour nous d'échapper à notre "îlot" et de découvrir un bout d'Afrique "bestiale". Comme en Gambie il n'y a quasi pas d'animaux de safari, hormis des hippopotames, c'est à Fathala au Sénégal à 1/2 h de Barra que nous allons faire notre première "expédition".
   

    De Banjul il faut déjà prendre le ferry pour Barra et ce à pied vu que passer avec la voiture est compliqué en raison du peu de traversées et du nombre effarant de véhicules en attente dans les rues alentours.
   La foule monte (haut- gauche ou descend bas droite) en même temps que les véhicules ce qui n'est pas une mince affaire. Durant le voyage, il y a des gens de partout : sur les ponts, dans, sur, devant, derrière ou à côté des véhicules sans aucun regard sur la sécurité (bas gauche).  Il y a 2 semaines, en arrivant sur Banjul le bateau à heurté violemment le port et une personne est morte écrasée entre 2 véhicules. Le lendemain comme si de rien n'était les gens sont à nouveau aux même postes. Difficilement compréhensible pour nos esprits, mais ainsi va la vie ici!
    Les ferry saturent, sont vieux, ont des trous et avancent ... comme ils peuvent. La traversée peu aller d'1/2 h par temps calme, ce qui nous est arrivé... petits veinards, à plus de 3 heures, alors là ... prenez votre mal en patience. A peine sortis du port, nous étions sollicités de toute part par les vendeurs de souvenirs ou d'articles à acheter (bonbons, crayons, cahiers ...) pour "distribuer dans les villages" comme ils disent.
    Au lever, pas de soleil, mais un ciel orangé du à une tempête de sable venue du Sahara. Dans ces cas, tout se recouvre d'une fine poussière orange, nous compris et la luminosité en est altérée (milieu haut et bas). Cela ne dure jamais plus de 2 jours semble-t'il et nous a probablement permis de ne pas cuire au soleil dans notre véhicule de "safari" tout ouvert ! Pascal a essayé de se protéger la bouche car on avait les dents qui croustillaient de poussière de sable.


    Lamin "bird" qui nous accompagne a réservé le chauffeur et son Land Rover était un vieux, très vieux Santana qui semblait ne plus en pouvoir. Pas de compteur ni de jauge d'essence en fonction; un réservoir fait d'un bidon sous le siège passager avant (milieu) qui obligeait à remplir par 5 l à la fois et avoir un autre bidon pour recharger en route. Heureusement qu'il n'y avait pas de prédateurs dans cette réserve car entre les 2 "pannes" qui nous ont stoppées quelques minutes à chaque fois et le "siphonage" du bidon pour remplir à nouveau le réservoir nous aurions fini dans l'estomac d'un lion !!!
    De 3 banquettes où s'asseoir au départ, nous avons vite eu le dossier de la 1ère qui nous est tombé sur les pieds (haut droite), puis ce fut au tour du notre de lâcher prise. Il faut dire qu'une vis par dossier c'est juste ! 
   L'entrée et visite du parc est à 25.000 CFA ce qui nous a fait £ 30 + D 150. Pourquoi des £ ? et bien je n'en ai aucune idée. Lamin avait dit que ce serai £ 30. Je pensais bien qu'il faudrait mieux prendre des CFA de suite mais pourquoi faire simple ... quand on peut faire compliqué dans ce monde ? De plus les tarifs sont "promotionnels ... pour l'année", alors pourquoi s'en priver ? 
  La réserve de Fathala (entrée milieu gauche)  n'est pas immense, mais bien tenue et ce fut un régal que cette première découverte de la faune africaine. 


     La réserve de 6.000 ha dont 2.000 qui se visitent, a été ouverte au publique en 2003 et fait partie d'une plus grande zone protégée de 73.000 ha ( 60.000 marins et 13.000 terrestres). Elle se situe à 5 km de la frontière avec la Gambie et a été faite pour la préservation de l'environnement, la faune et la flore et créer des emplois.
   Avant d'attaquer les "vrais" animaux, je vous présente une des autruche qui se trouvait dans un enclos (gauche) et des cailles (milieu-bas). Il n'y a qu'un point d'eau et en cette fin de saison sèche le niveau est bien bas (bas-gauche) !  Le rond fait de bois dressés est un mémorial funéraire qui reste en l'état protégé et entretenu (haut gauche).
   Les bébettes au prochain épisode ...

mardi 19 juin 2012

Mon beau sabot,


  Me voici en France juste à la bonne époque pour admirer les magnifiques orchidées Sabots de Vénus que l'on a près de chez nous et je ne pouvais résister à partager cette beauté !

vendredi 15 juin 2012

Trop mimi le hibou !


  Voici ma photo préférée !
  Ce bébé Petit Duc à face blanche - Otus leucotis, semblait ne plus avoir de parents et après l'avoir remarqué seul dans son nid, un planteur local l'a récupéré pour l'emmener au centre de réhabilitation d'Abuko. C'est un rapace nocturne.


    Pas une balade sans mon carnet/crayon ainsi que mon appareil photo. Lamin parle vite et je dois me dépêcher de noter si je ne veux rien rater/oublier. En face d'Abuko, il y a des champs qui seront sous peu transformés en rizières. Près des multiples puits à même le sol, on voit souvent de très belles libellules (bas).
    De certains palmiers, les gens extraient un sirop en fixant des bouteilles sur le tronc entaillé. Bu rapidement ce sirop est très apprécié, mais il tourne vite en alcool au bout de 2 jours à peine et les musulmans ne le boiront plus à ce stade de transformation. Ce précieux palmier rhum est une espèce en danger car très utile il sert/vait pour les toits (feuilles) et la nourriture (fruits). 
   Ces terres il y a plus d'une centaine d'années étaient encore peuplées d'éléphants, mais il n'y en a plus en Gambie depuis 1912.


   1 - Le Palmiste africain - Gypohierax angolensis est un vautour noir et blanc.  Il peut être confondu avec un aigle, surtout en vol car il peut soutenir un vol battu et ne dépend pas des courants ascendants comme son "cousin" le vautour charognard. Il vit près des palmiers à huile dont il se nourrit ce qui est un cas unique pour un oiseau de proie. En de très rares occasions consommera-t'il une charogne.
   2 & 4 - Le Jacana à poitrine dorée - Actophilornis africanus, est un petit échassier limicole commun et sédentaire en Gambie. On le trouve dans les zones d'eaux douces et de plantations comme les rizières où il fourrage le sol de son bec pour trouver de petites proies (insectes et invertébrés).
   3 - Le Piapiac - Ptilostomus afer est le corbeau local et vit en groupe. Lui aussi aime, entre autre, le fruit du palmier à huile.


    Dans la catégorie couleurs bluffantes, il y a le Touraco violet - Musophaga violacea, qui en vole offre un rouge flamboyant en bout d'ailes (1) et dont le haut de la tête est rouge avec une plaque jaune pétant en "visière"(2). Ce n'est pas le meilleur voleur mais il est rapide de branches en branches. Comme son cousin le Touraco gris il mange des fruits (surtout les figues) et des graines. Leur nom vient de "turacine" pigment de couleur cuivré. Social il vit souvent en groupe de 10-12.
  Le Touraco gris (4 & 5), moins spectaculaire au niveau couleur offre un magnifique plumage en vol (3). Il est assez bruyant et on le rencontre aussi parfois dans les jardins de l'hôtel (Atlantic hotel à Banjul). Il fait environ 50 cm, queue incluse et a une crête qu'il peut redresser.


   Une de mes catégorie favorite est celle des Martin-pêcheurs. A Abuko nous avons vu le Géant (1 & 2 Megaceryle maxima). C'est le plus gros d'Afrique avec ses 48 cm. Il se nourrit de crabes, poissons ou batraciens. Son cri est un rire fort et bruyant un peu comme le Kookabura que j'avais rencontré à Cairns en Australie.
  Tout là-haut dans le ciel, parmi les innombrables vautours, j'ai remarqué une forme différente, celle du Marabout (Leptotilos crumeniferus). Fréquent en Gambie, Lamin nous a dit que c'était la 1ère fois qu'il en apercevait un dans ce coin (côte sud Atlantique) car ils sont normalement plus à l'intérieur des terres. Il est imposant avec son gros bec et une envergure de 1,60 à 2,5 m pour 9 kg. Il se nourrit principalement de charognes, mais pille aussi les nids d'autres oiseaux comme les flamands. Comme les hérons, il vole avec le cou rentré.

lundi 11 juin 2012

Abuko en couple


    En ce beau  ... ah, ah il fait toujours beau... jour d'avril Lamin "bird" nous a emmené à Abuko qui est une réserve naturelle avec de nombreux oiseaux, 3 espaces de singes et des hyènes plus un centre de réhabilitation des oiseaux qui ne se visite pas. Au milieu de la zone se trouve un petit bar (haut droite) et un stand d'artisanat local. De partout sont proposés les mêmes choses, masques, sacs en toile, bijoux,  à des prix "assez doux" comme on dit de nos jours.
     Il y a de grands étangs dont il ne faut pas approcher les rives car ils sont infestés de croco, mais qui m'ont permis d'ajouter à ma liste de photos de héron. Sur les 14 sortes de la page 3 du livre sur les oiseaux de Gambie j'en ai coché 11, c'est dire comme il est facile de rencontrer une grande variété.


     Nous avons vu de drôles de plantes qui se sont avérées être des champignons (gauche haut et bas). Souvent j'avais vu des "concavités" dans le sol sablonneux mais ne savait qui/quoi faisait cela. Lamin a expliqué que c'était fait par des larves de fourmi (ant lion larva) qui attirent ainsi des insectes, qui "glissent dans l'entonnoir", pour les attraper. 
   Les seuls singes que nous ayons vu se tiennent près du bar car ils savent que les gens passent et achètent des cacahuètes. 2 spécimens Patak étaient en cage, ainsi que tout un groupe de babouins, sinon les green vervets attendaient patiemment tout en approchant dès que je faisait mine de toucher mon sac. Il suffit de mettre ses 2 mains bien en vue pour qu'ils ne s'approchent pas et attendent sagement (haut droite). En revanche il y avait un jeune babouin en liberté et celui-ci a essayé de me grimper dessus à 2 reprises. Pas des plus rassurée vu que je sais qu'ils peuvent être plus agressifs et voler ce que l'on a. En fait celui-ci était tout gentil et pendant que j'observais les Pataks, il est revenu vers moi et regardait dans ma chaussette (bas droite)


   1 - Anhinga d'Afrique - Anhinga rufa - African darter est un échassier d'un peu moins d'un mètre (envergure de 115-128 cm) assez commun, qui vit surtout en zone d'eau douce, près des mangroves. Il est très sombre avec un cou marron. Ses pattes sont palmées et il nage dans l'eau avec seulement son cou qui ressort ce qui lui doit le nom d'oiseau-serpent. Il plonge, puis ramène sa nourriture à la surface pour la lancer en l'air et la rattraper dans son bec de façon à l'avaler tête la première. Le jeune est bien plus marron.
   2 - La grande aigrette blanche - Aigretta alba mesure 1 bon mètre avec une envergure de 140 à 170 cm. Elle utilise une patte pour agiter l'eau et faire sortir/bouger ses proies (poissons, crustacés et même petits mammifères). Elle les transpercera avec son bec et peu rester des heures sans bouger.
   3 - Le Bihoreau gris - Nyctorax nyctorax - Black crowned heron est commun. Il est plutôt nocturne mais se rencontre parfois de jour. Il niche en colonies sur des plates-formes de branchages dans les arbres.
  4 - L'aigrette intermédiaire - Egretta intermedia - Intermediate egret est toute blanche avec un bec jaune, sauf en saison des amours où le bac sera rouge avec la pointe orange. Elle chasse en eaux peu profondes, poissons, insectes et crustacés.


    L'oiseau magique, c'est le crabier chevelu. Posé sur sa branche il est beige, sable, mais une fois en vol, on ne voit quasi plus que du blanc (son ventre et dessous de ses ailes). C'est un petit héron de 44/47 cm de la tête au bout des plumes de la queue (corps de 20/23 cm seulement). Migrant, il passe l'hiver en Afrique et retourne nicher dans le sud de l'Europe ou le Moyen-orient l'été. Parmi les migrateurs, souvent, les jeunes qui ne nichent pas encore, restent en Gambie jusqu'à leur maturité sexuelle et c'est pour cela que l'on voit beaucoup d'espèces toute l'année.

jeudi 7 juin 2012

Les mangues se cachent pour mourir

    Les nuits ne sont pas toujours de tout repos ici. Entre le muezzin qui braille tous les matins, parfois dès 5 heures, les fois particulières où il hurle jusque tard dans la nuit et le lézard monitor qui semble-t'il s'anime entre la dalle du haut et le toit, on se réveille souvent de multiple "micro fois". Cela fait bizarre d'entendre un gros "patauds" courir. J'aurai dit un rat géant vu qu'il semble faire des aller-retours et graboter dans des fils, mais l'homme d'entretien nous a dit monitor. Vu le bruit je peux le croire. Maintenant ce qui est moins rassurant, c'est que ces bebettes grimpent aux arbres. Je n'ose imaginer sortir dans la cour intérieure et me retrouver nez à nez avec un engin pareil ayant utilisé le manguier comme échelle !


   Rarement la journée, mais dès le début de soirée, en ce moment on entend aussi le bruit des mangues qui tombent, le plus souvent "dérangées" par les chauve-souris grandes "amatrices". Incroyable comme elles sont bonnes ici. Jamais une seule de mauvaise et toujours un goût fabuleux, sucré. Un vrai bonheur ! J'avais trouvé cela avec l'ananas victoria à Maurice. Pas besoin de choisir c'est toujours parfait. Le bulbul lui aussi se régale de mangue !
   Ah, le caméléon a dit vrai, la saison des pluies n'a peut-etre pas vraiment commencé, mais en tout cas on a eu de gros orages pendant la nuit et on s'est levé avec un ciel gris et de la pluie en ce 19. Rare ! Vu la poussière de sable qu'il y a de partout, les murs sont dégoulinant (bas droite).

dimanche 3 juin 2012

Senior météo ♫♪ ...

   A l'hôtel on a des caméléons à tête jaune. Quand je suis arrivée, le jaune était pâlot (gauche haut et bas), la queue grise et plus on avance vers l'été plus ses couleurs sont vives. 


 Observez les pattes violacées, la tête bien jaune de même qu'une partie de la queue. Le bout reste noir mais plus tranchant.
   Les gens disent que c'est un signe que la saison des pluies n'est plus très loin.