samedi 28 janvier 2012

Du Nil à Bakau

  2 ème jour de repos, et nous repartons avec notre voiture, mais cette fois nous avons des plaques toutes neuves et réglementaires ... et Alex avec nous. Pas qu'on compte sur lui auprès des gentils policiers, mais parce-qu'il fait parti des guides en jaune qui sont à l'entrée des hôtels pour les vacanciers "aventureux". De partout on se fera accoster sur la plage ou dans la rue pour nous proposer les services d'un guide. Je ne doute pas qu'il y ai des gens sympa et compétents, mais ceux-là sont reconnus et c'est leur métier.
  

   Bien nous en a pris de l'avoir avec nous car même si la mare aux crocodile de Kachikally, à Bakau, n'est qu'à une dizaine de kilomètres de Banjul, l'accès se faisait par des rues hautement improbables que l'on n'aurait pas eu l'idée d'emprunter. Il faut casser le moule de "je cherche le panneau indicateur" car la plupart du temps il n'y en aura pas, ou alors cela voudra dire que vous y êtes ! N'hésitez pas à demander votre chemin cependant car les gens sont très gentils.
   Quelques rues sont goudronnées, mais la plupart sont de sable et souffrent grandement lors de la saison des pluies sans être vraiment remises en état entre 2.
  Kachikalli, est un des 3 lieux sacrés avec des crocodiles en Gambie utilisé pour des rituels de fertilité. Les 2 autres sont Folonko (au sud Kombo) et Berending (le long du fleuve au nord).
  La mare est propriété privée de la famille Bolang une des famille fondatrice du lieu il y a plus de 500 ans qui détient aussi la majorité des terrains de la ville de Bakau. Ils ne doivent pas en tirer un profit financier ou, selon leurs croyances, ils perdraient le "pouvoir curatif" de cette mare. 
  Le prix d'entrée est faible et il y a aussi un excellent musée qui retrace parle de la circoncision, des instruments de musique ainsi que de l'intervention de la Gambie durant la 2nde guerre mondiale. Le jardin offre aussi une mini balade parmi les baobabs, arbres "à soie" et autres.


   On nous a dit qu'il y avait dans les 150 croco, mais bien qu'ils s'étalaient au soleil un peu partout même par delà les chemins de promenade dans la végétation, on aurait dit bien moins. Quelques petits on du se faire croquer depuis le dernier recensement !
   Quand on regarde la mare on a l'impression d'une tasse géante de thé vert comme ils servaient à Sydney ! Le soleil n'étant pas au plus haut, ils cherchaient le moindre recoin pour chauffer leur sang froid. 
   Ce sont des crocodiles de l'espèce du Nil et ils sont nourris de poissons chaque jour et ne sont pas... qu'ils disent... dangereux. Ceci étant je ne conseillerai à personne d'aller y tremper ses petons. Un croc est un croc!  
   La période des oeufs et des naissances est la seule où ils soient agressifs car les mères doivent surtout se protéger de l'appétit gourmand de leurs congénères. 


   Et bien nous y voici. Qui l'eut cru qu'un jour je fasse des caresses à un crocodile. Pas évident tout de même de tourner la tête vers l'appareil photo quand on a envie de garder un oeil sur la moindre partie qui risque de se mettre à bouger. Remarquez la position: prêts pour un sprint. On ne sait jamais !
  Je vous présente donc Chally ( ou un collègue... peut-être un descendant!) le plus fameux des crocodiles de kachikally. Il doit aimer se faire caresser car sur le bas du dos sa peau est lustrée. Bizarre personne ne lustre vers la tête, pourtant les chiens ils adorent cela quand on leur gratouille entre les oreilles ☺. La sensation est de cuir souple; pas étonnant que l'on en fasse des sacs et des chaussures ! Plus souple qu'une vache y a pas photo !
  Il doivent passer tant de temps dans l'eau que les plus gros sont couverts de cette vase verte qui "pellicule" la mare. Comme ils n'ont pas de langue, pour se rafraîchir, ils ouvrent grand la gueule. Mais alors en bonne Sylvie que je suis moi je dirais : "mais pourquoi ils restent au soleil si cela leur donne soif ? ;)
 Un visite qui vaut grandement le coup et permet d'en apprendre un peu plus sur la vie ici.

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