dimanche 29 avril 2012

Ils sont partis

   Et voilà, le dernier vol charter est parti ce samedi, et nous attaquons la période de grand calme. Cela va être impressionnant d'être dans un grand endroit comme cela et quasi vide. Les saisonniers sont partis pour ne revenir qu'en novembre.


    Heureusement pour moi restent James, mon "compagnon" de marche pour mes 6 km réguliers et Badou, un prof de tennis qui a été promu prof d'aérobic. Vu les routines routinières des années 80 et son manque de connaissance en la matière, et vu mon expérience passée avec des années de danse, de gym, de ski... oops je m'égare ... puis de classes en tous genre en Angleterre, j'essaie de le motiver à créer ses propres routines. Sur internet on trouve les idées c'est facile. Ensuite reste pour lui à choisir des mouvements qu'il aime bien mais qui seront ludiques et surtout créer un enchaînement fluide. Notre 1ère session a été fructueuse et il a déjà expérimenté 2 fois sa routine auprès des filles locales qui viennent à ses classes régulièrement. Maintenant il faudra en créer quelques unes de plus et surtout, gros défi, s'y tenir, car ici le naturel revient au galop et il n'est pas toujours des plus dynamique et motivant !! Si cela marche cependant, pour moi qui n'est point trop d'occupations, ce sera super positif car les distractions sont minimales et surtout, j'ai tant à transmettre. Espérons qu'il joue le jeu à fond. Allez, 1, 2, 3, 4  et 1, 2, 3, 4 . Ah oui, il faudra aussi que l'on trouve des musiques adéquates car la relaxation sur du hard beat et bien cela ne relax pas vraiment, et durant la classe le rythme est si rapide parfois qu'on a l'impression de courir pour ne pas rater le train, sans parler du cd rayé LOL


   Le nombre de femmes de chambre est réduit au minimum, et les lits perdront leur jolies parures. Normal, si les avions n'atterrissent presque plus dans le pays, alors il n'y aura que peu de clients. Ceci est valable pour tous les hôtels, lodges etc.... Ce sera le calme plat jusqu'en novembre. Seul Bruxelles Airways garde sa ligne régulière 4 fois par semaine de l'Europe (Bruxelles-Banjul-Konakri ou Freetown). Le pays travaille à promouvoir la destination Gambie auprès d'autres pays africains comme le Nigeria car c'est un changement de décor pour eux tout de même.
   Du côté bonnes nouvelles, la prochaine saison devrait être bonne vu qu'il y aura plus (+) d'arrivées de prévu.

jeudi 26 avril 2012

Pascal 6 - Sylvie 2 - Pa 1

   Faute de voir les petits poissons dans l'eau, et bien on va aller les attraper. De l'hôtel, il y a Pa, un pêcheur qui organise des sorties en mer, sur le fleuve Gambie ou dans les mangroves. Il organise aussi comme beaucoup de sorties qu'ils appellent "lazy day" journée relax dirons-nous où les gens partent sur un "bateau avec terrasse" pour conjuguer découverte de la mangrove, pêche et solarium. 
    Comme il voulait nous faire découvrir, il nous a emmenés sur le plus grand bateau (haut gauche). Il valait mieux car vu son petit format, pour partir sur l'atlantique, je ne crois pas que je serai volontaire.


    A Denton bridge, au niveau des contrôles de police, on part sur une piste pour rejoindre le micro port. Comme du côté de Lamin lodge, plusieurs bateaux étaient sur le flanc ce qui fait un peu bizarre (bas droite). Bizarre aussi sont les grands pieux de chaque côté, mais je n'ai pas eu d'explication à cela pour l'instant (milieu bas et haut).
    Au pont on a aperçu des gens qui chargeaient dans des pirogues pour aller au Sénégal qui est relativement proche. C'est impressionnant la quantité qu'ils accumulent dans un seul bateau, hommes ou marchandises (haut droite).


     Une fois encore nous avons vu quantité de hérons, aigrettes et autres martin-pêcheurs. Quelques photos, mais nous étions surtout là pour la pêche. C'est très reposant d'avancer sur ces eaux super calmes des mangroves (haut gauche). Nous avons pris les tapis de banquette pour un peu plus de confort. 
    Chacun d'un côté du bateau avec notre canne, on se tourne le dos, on ne se parle pas... enfin moi si car 10 min. sans dire un mot c'est un peu dur ☺. A la longue on s'y fait et le calme nous envahit, la sérénité est là et j'en oublie de parler ... pour au moins 15 min.
    En guise d'appâts nous avons eu de magnifiques crevettes, des camarons dirais-je même et je crois bien que les poissons ont fait un festin en-dessous! Souvent pascal ressortait sa ligne avec juste les hameçons. Moi j'ai appris ce que j'avais fait un petit peu à Rodrigues et surtout j'ai compris.... il faut être cruel. Je me donnais des excuses en pensant que le poisson "griddy" gourmand qui se plantait à mon hameçon et bien c'était un acte délibéré et pas de ma part. En fait je me suis aperçu ce que ferrer voulait dire. Quand il commence à grignoter, alors il faut tirer un bon coup pour l'empaler sur l'hameçon. Cela devient moins réjouissant ☹ et un peu plus dur pour la conscience. Le pauvre !  D'un autre côté, la concurrence volante (comprenez les oiseaux), n'avait pas d'états d'âmes et y allait de bon coeur dans ces eaux riches ☺
    Pascal a attrapé le premier poisson et au final c'est lui qui en a eu le plus (3 'somepat', 1 'canava', 1 'joto' et 1 poisson chat - photo du milieu). J'arrive en 2 ème position avec 1 'joto' et 1 'jellynose' qui avait un museau assez transparent. Pa, le pro, battu à plat de couture avec son petit poisson-chat ☺☺
    Les poissons n'étaient pas gros dans cette zone, mais on a passé une excellente matinée et comme on en a attrapé plusieurs la distraction a été totale.
   Pa Foday Jammeh est basé à l'hotel, et au cas où voici ses coordonnées :
 tél : + 220 729 37 85 et son mail : bafodejammeh@yahoo.com

lundi 23 avril 2012

Un dimanche ... un lieu

   Proche de Banjul et réputé pour les oiseaux se trouve Lamin lodge. Dès notre arrivée c'est un des coins à ne pas rater que l'on nous a indiqué. Cherchant sur internet j'ai trouvé "Construction à 3 étages sur pilotis, face à la mangrove de la rivière Gambie, près du village de Lamin. Essentiellement un restaurant, mais aussi un point de départ pour de multiples excursions. " "Destination populaire avec un excellent restaurant et visite de l'usine en plein air d'huitres."


   Excitant programme, alors : "En voiture" ! Le vacancier bien sur n'ira pas seul donc pas de souci, mais pour nous, trouver la route fut un peu plus compliqué et nous nous y sommes repris à 2 fois vu que la première nous avions fait d'autres routes toutes aussi sablonneuses d'ailleurs. Il faut bien se faire expliquer où tourner dans Lamin (sous l'arche en ferraille) puis commence la piste de suite dans le village (haut gauche). Après plusieurs bifurcations non indiquées bien sur, on s'est retrouvé sur un semblant de piste et il a vraiment fallu ralentir et viser juste (haut droite). Quand on est reparti de Lamin lodge, derrière un van de touriste, on s'est aperçu qu'il y avait une autre route donc je pense que l'on aurait pu éviter ce gymkhana !
  L'endroit est loin du village et un site dit que l'on peut y aller à pied. Et bien bonne chance à vous, 25 mn de marche au moins sous un cagnard ☼ et il y aura le retour. Non, non, pas envisageable soyons sérieux ! Utilisez un guide. L'endroit est en bord de mangrove et des balades en bateaux sont proposées. Bonne chance !


    Comme de partout, dès que vous posez le pied hors de la voiture, plusieurs personnes vous entourent veulent "être accueillant et sympa. Vous faire découvrir la Gambie etc..." bref ne vous lâchent pas. Comme il y a cette "usine à huîtres" cela nous a donné une raison d'accepter ce "talonnage à la culotte".  j'ai complété mon instruction d'une ou 2... mais pas plus... info sur ce qu'ils font de ces huîtres. Souvent une tache dévolue aux femmes, c'étaient elles qui ouvraient les coquilles et séparaient l'huître de la coquille. Il y avait 2 trieuses et ... euh ... 1 ou 2 gars autour pour les feux et ce doit être à peu près tout ce que comprend cette "entreprise".
   Aparté du "guide". Elles n'aiment pas qu'on les prennent en photo car une fois quelqu'un a imprimé des cartes postales et la femme n'était pas à son avantage dirons-nous. Ici même et oui.... Tiens ... bizarre... j'ai déjà entendu cette histoire 2 fois sur le marché de Banjul et quand nous sommes allés à Juffureh. 3 fois la même mésaventure c'est un peu beaucoup pour être crédible, mais bon, demandez juste la permission et quand ils ne veulent pas, il y en a pleins d'autres qui souriront à votre objectif. Respectez leur choix.
    Et les huîtres alors ? et bien 'l'animal' est cuit 30 min pour être vendu sur les marchés. Pour les coquille, certaines sont mises dans un feu (bas gauche) 2 jours durant pour obtenir de la chaux (bas milieu) qui sera utilisée comme peinture ou ciment. Les autres coquilles seront écrasées et mélangées à du grain pour nourrir les volailles.
   La visite se fait en 5 min chrono et ne vous attendez pas à vous relaxer au bords de la plage car il n'y en a pas. Un baobab a fait de l'art et ses branches nous donnent à voir une tête d'éléphant (haut droite) tandis qu'un autre à des nids de tisserand pendu (bas droite) ce qui est surprenant car nulle part ailleurs jusqu'à présent je n'ai vu les tisserands dans les baobabs !
 

    Entrons dans le fameux Lamin lodge. Celui qui nous suivait a demandé la permission au garde si l'on pouvait entrer. Accueillant, cela fait chaud au coeur ! En fait nous savions avant de venir qu'1 mois au paravent l'endroit avait été fermé pour raison sanitaire et sécuritaire, mais comme il y a une jetée avec encore des départs de catamaran (D 250 le tour d'1 h avec boisson) on voulait voir. L'accès par un ponton sur la mangrove est joli en soi et l'endroit a du être joli mais il est déserté pour le moment et aura besoin d'important travaux pour ré-ouvrir. Dommage car le lieux a un vrai charme et pour les amateurs d'oiseaux c'est un excellent coin. J'espère d'ailleurs bien y revenir un jour avec Lamin. 

vendredi 20 avril 2012

Bref

   Les enfants font de la musique avec leur crayon. Il faut les poser sur la table. A l'hôtel on a des chutes de bois après la fabrication d'un repose-pied. Bref je demande au charpentier de me faire un plumier. "Une boite un peu plus longue que les crayons et assez large pour les attraper facilement". Bref, il m'en faut 8.
  Une semaine passe, puis 2, puis 3. Bref la boite est prête. "Super les gars. Il y a 8 groupes de table donc il m'en faudrait 7 autres". "Pas de problème".
  Une semaine passe puis 2. Bref, j'aurai 3 boites à amener ce matin, mardi 17 avril.
   J'ai mis mon pantacourt, mon t-shirt blanc et mon sac est prêt avec les boites. Bref, les vacances sont finies. 15 minutes de marche et je suis à l'école. L'affiche signalait une reprise le 16 et la maîtresse avait dit :"On se revoit le 17". Bref, l'école est fermée. J'ai juste l'air un peu con devant le portail mais bon plus rien ne m´étonne. Bref j'ai qu'à rentrer, mais par la plage pour varier les plaisirs.
  1 ère activité de la journée à l'eau.
  17 heures, le moment tant attendu de la classe d'aérobic/step. Pas de prof alentour. J'appelle Eddy : "Badou n'est pas là". Il dit : "Je me renseigne". Il rappelle : "il est malade aujourd'hui". Bref il n'y a pas de classe. Je suis seule, le concept de remplaçant ne doit pas exister ici. Bref, je rentre. Je ressorts mon fidèle ami l'ordi et ce sera pilates sur mon tapis.
    Bref une journée bien ordinaire !

mardi 17 avril 2012

Allô , allo, la France ne réponds pas !

    Bosser et visiter d'autres pays en découvrant d'autres cultures c'est vraiment chouette, fascinant et même si l'on se prépare toujours à des surprises, celle de la communication ou plutôt non communication n'est pas drôle. 
    Une condition de "survie" essentielle pour moi est le lien avec les enfants, les amis, la famille et cela par le blog, mail ou skype. Quand on vous annonce du 512 Mb on ne s'affole pas c'est lent mais honnête ... sauf que c'était à partager avec 140 chambres et là, c'est galère. Heureusement après quelques semaines assez dures, un cable ethernet allant des bureaux par le toit et par la fenêtre à ma chambre j'ai eu droit à ma boite et "jusqu'à 512Kb comme ils disent". Léger mieux et j'arrive à faire les blog, mettre les collages ... enfin il faut choisir son heure ... préférablement le matin. Pour skype c'est assez étrange car même avec une connexion défaillante on arrive encore à dialoguer par écrit. Les conversations de Skype à Skype sont dans l'ensemble ok, mais dur dur de téléphoner sur un fixe : "all. ...... ..  va? Il fait ... ... .... ... super, et vous ?" "et bien on ... ..... ..... hier, et..... avec .... ...la". Alors on raccroche.


   Cette cabine représente bien ce que je rencontre parfois: "Autrefois il y a eu" et j'ai envie de demander "oui, mais alors pourquoi il n'y a plus ?". Il n'y a pas d'explications simples c'est sur et je ne jugerai pas, mais tout de même les gars faites un petit effort et remplacez ces toiles par La Toile ☺

samedi 14 avril 2012

Moi Sylvie ... Toubab.

   Dans les rues dès que vous croisez des mômes, ils crient "toubab, toubab". Une connaissance nous a donné la signification de ce mot qui me nommait. Autrefois les anglais du temps des shillings, appelaient leur petite monnaie "bob" et les enfants avaient l'habitude de réclamer "Two bob" (2 pièces). L'expression est restée pour designer les blancs.

   Cela fait 3 mois que je suis arrivée, et après 2 renouvellements à D 500 ( € 13) du visa, il est temps de faire la carte de résident. Il n'y a pas vraiment de rendez-vous, mais mieux vaut connaître le système ... ou ses composants... si l'on ne veut pas y rester 4 heures de temps.


   C'est toujours interessant d'observer comment les choses se passent et là, ils s'en passent. Tout d'abords on a chercher le "bon" bureau tout en haut au 3ème étage du bâtiment de l'immigration (haut droite). De là on nous a envoyé dans un autre qui est aussi au même niveau. Chaque fois quelques minutes à dire bonjour et faire des sourires car la plupart des échanges se fait en wollof donc nous en sommes exclus.  Pas grave nous avons notre Baba (R.H.) avec nous et il s'occupe de tout. Prise de papiers à remplir, paiement de D 1500 et descente au rez-de-chaussée, ou plutôt dans la rue puisque l'on se retrouve de l'autre côté avec Baba qui remplit un formulaire, puis le donne à un "bureau" en plein air (haut gauche). Dieu qu'il fait chaud ! 
    Ensuite, présentation à l'entrée en bas du bâtiment, mais il manque encore des copies de passeport. "évidemment, le gus d'en haut les a gardés". Bon et bien il faut aller au "magasin" d'à côté. Encore 5 minutes de perdues, nous devons en être à déjà bien 1/2 h par 33 degrés à l'ombre. Retour au bureau qui donne la carte qu'on laminera nous-même (bas gauche). Et bien voilà vous dites-vous une affaire bien réglée et vite. Et bien non, après cela on vous renvoie à nouveau de l'autre côté de la rue vers une photocopieuse qui tient par des rubans adhésifs (bas milieu) pour copier cette beauté de carte non laminée en recto-verso. D'ailleurs, est-ce que c'est maintenant que je leur dis que Pascal prend un l à la fin pas un i ... hein Pascai ?... euh non car on va repartir à zéro donc chut. 
   Enfin nous voilà prêts... mais eux pas donc il faut attendre, où l'on peut, qu'on nous appelle. 20 bonnes minutes plus tard, je peux enfin entrer dans le bureau où ils préparent les cartes biométriques. Je suis la 3 ème personne, il y a des sièges et la clim marche donc on tient le bon bout.... Et bien non toujours pas car les 2 personnes passent, sortent puis ils font entrer un flot d'autres gens et la pièce devient bondée. Ca gesticule, ça parle fort et d'ailleurs on se sait jamais s'il parlent ou s'ils engueulent. Une dame est entrée avec son mioche et un panier et à l'air mécontente que le personnel ne lui achète pas ses fruits. D'ailleurs vu la longue attente dehors il y a toujours des vendeurs de fruits, eau et fritures qui passent et repassent.
   A ce stade il y a encore D 1100  à donner ( D 3000 au final) et je récupère un reçu au nom de SylviiceClaupe (bas droite) . Oops si la carte définitive est basée sur cela j'aurai un nom original ! Le gars du guichet 2 n'est pas là donc rien ne bouge pour au moins 15 mn. Quand il se décide enfin à apparaître il appelle des noms avec un foutu accent que je suis même pas sure s'il m'a nommée ou pas. au bout de 4 personnes qui me "doublent", je cherche le gars de l'immigration qui nous aide et il part farfouiller dans les piles de papiers sur les différents bureaux pour retrouver mon formulaire. Ca y est, je vais enfin pouvoir mettre mes petits pouces "à la photocopieuse" et avoir mon portrait de tiré pour la carte définitive. Ils me disent "A dans 15 jours" pour la récupérer, mais vu que Pascal l'a faite il y a 3 semaines et qu'il ne l'a toujours pas, il ne sont pas près de m'y revoir ☺. Nous voici en règle, pas qu'on ne l'ai pas été d'ailleurs, mais bon ainsi on peut enfin circuler dans le pays en laissant sagement au coffre notre passeport. Prochaine étape le permis de conduire. D'ailleurs le font-t'il avec la carte provisoire ou faut-t'il attendre celle définitive car on nous a dit que le notre était ok 3 mois ? ...  A chaque jour sa peine !

mercredi 11 avril 2012

Dans la famille oiseaux ...

  ...  Je voudrais les oiseaux de la rivière Allaheim à la frontière sud entre la Gambie et le Sénégal.
2 heures au fil de l'eau nous ont permit d'admirer de magnifiques oiseaux.

  
   Cette vue au soleil couchant de ces pélicans chacun sur sa branche nous a séduite. Surprenant de penser que ces courtes branches puissent porter un animal aussi imposant ! 
  "Petits" pélicans, ils font tout de même entre 1,25 et 1,55 m  et pèsent entre 4 et 7 kg. 


    Le long de la rivière Allaheim on l'a surtout aperçu sur des troncs d'arbres morts en groupe (bas- milieu) mais j'ai pu l'observer aussi d'assez près sur la plage de Tanji et admirer son envol. Il en faut de la puissance dans ces ailes pour décoller ce corps imposant de l'eau. D'ailleurs, il a une envergure de 2,15 m à 2,9 m et reste gracieux tant au décollage qu'à l'atterrissage. On le reconnaît à son dos grisâtre et surtout son bec blanc avec le bout jaune. La partie inférieure est un peu plus grise et le bébé pélican se nourrira en plongeant son bec dedans.
    Il niche le plus souvent dans les arbres et en groupe (Haut gauche - baobab du milieu). Son nid est fait de branchages et il y revient chaque année. Si jamais l'arbre meurt et tombe alors il refera un autre nid dans la même zone. Les pélicans se nourrissent de poissons et d'amphibiens et ne vont pas dans des eaux profondes. Même s'ils préfèrent les eaux moins salines, la page de Tanji est un bon coin pour les voir.
   Vu leur poids, s'ils ont besoin de se déplacer, ils en profitent quand la chaleur est intense et qu'il y a des courants chauds les portant. Qui a inventé le parapente ? ☺☺☺


   Celui qui habite au bord de l'eau sera bien sur un mangeur de poissons. Ces eaux n'en manquent pas et ils semblent d'une patience infinie pour attendre celui qui s'approchera assez d'eux. La plupart restent ici toute l'année, cependant certains comme le chevalier aboyeur ne sont là que pour la saison hivernale (haut gauche) . Il vient de loin, très loin même, puisque qu'on le trouve surtout dans les zones subarctiques comme le nord de l'Ecosse, et les zones les plus au nord de l'Europe et de l'Asie. "Dis-donc, si cela se trouve on s'est déjà rencontré sur Staffa ou dans les Hébrides ?". Son plumage change en été où il sera dans les marron.
   Très courant, les aigrettes se rencontrent de différentes couleurs. La Grande (Egretta alba) est blanc immaculé et on la distingue de l'Intermédiaire par son cou plus long, mais surtout par une ligne se prolongeant à la base du bec et étant si près de l'oeil que cela fait genre "je me suis mis du crayon khol pour sortir". En vol, elle rentre son cou dans les épaules comme le héron cendré. 
   Grise sombre qui donne parfois le sentiment d'être noire suivant l'éclairage, est l'aigrette des récifs, ou à gorge blanche (gularis). Commune, elle se trouve sur les plages, mangroves et marais et est de taille moyenne (55 à 65 cm) avec une envergure de 95 cm max. Elle reste dans les eaux peu profondes pour pêcher et comme ses congénères hauts sur pattes au long cou, elle peut patienter immobile des heures durant et empalera sa proie sur son bec puissant. Elle mange aussi des crustacés, lézards et vers et niche dans les arbres dans un nid fait de brindilles et branches.


    Goliath se trouve dans toute la Gambie sur le bord des rivières ou dans les mangroves et c'est un timide solitaire. Plus grand héron du monde, il mesure entre 1,2 et 1,5 m, pèse dans les 5 kg et à une envergure allant à 2m. Il est très beau avec son magnifique plumage aux ailes et dos gris ardoise et le dessous plutôt roux avec un cou blanc tacheté de noir. Magnifique ! 
   Le melanocephala, commun se voit plus pendant la période sèche (hiver). Assez grand il mesure dans les 85 cm avec une envergure de 1,5 m. Son vol (bas gauche) est lent et il rétracte son cou (bas droite).   


   Quand nous cherchions le haggis au fin fond de notre chère Ecosse, celui qui a les pattes de droite plus courtes que celles de gauche ...  ou était-ce l'inverse ? Les enfants, vous rappelez-vous ? Et bien donc, lors de ces sorties, nous entendions parler des "Ospreys" si rares et dont les oeufs faisaient l'objet d'un trafic qui amenait l'espèce à l'extinction. Je n'en ai vu qu'un seul en vol et les nids répertoriés devaient être surveillés de près. 
   Ici pas de souci, les balbuzards sont en bon nombre sur la rivière Allaheim et l'on a pu en observer plusieurs. Il se trouve près des côtes dans les mangroves et bords de rivières surtout de octobre à mars. Il a une drôle de petite tête par rapport à son corps et son bec semble aussi petit. C'est un peu le Carlin des oiseaux ! ☺. Il a une activité diurne, pèse entre 1,4 et 2 kg, mesure entre 54 et 58 cm mais a une belle envergure de 1,5 à 1,8 m. Il a un régime piscivore et son corps est en adéquation avec des narines qu'il peut fermer quand il plonge et sur les pattes, un doigt externe réversible avec les autres groupés 2 par 2 sur l'avant et l'arrière pour mieux saisir les poissons.
   Moi la passionnée des poissons mauriciens,  Je crois que je vais rêver oiseaux maintenant ☺ ☺ ☺

dimanche 8 avril 2012

Un croco dans la nuit.

    Comme mentionné il y a quelques mois, après notre visite à la ferme aux reptiles, la prochaine étape était de faire la sortie comptage et capture éventuelle des crocodiles. 


    La sortie démarre l'après-midi au centre des reptiles car Luc nous explique tout sur les crocodiles que l'on trouve en Gambie. Tout d'abords qu'ils sont utiles car ils mangent principalement les poissons malades ce qui permet d'éviter les épidémies de maladies qui décimeraient les populations et résulterait en une baisse de la pêche.
    Il y a 3 sortes de crocodiles en Gambie, et parmi celles-ci nous avons déjà rencontré la plus courante que j'appelais crocodile du Nil (c.niloticus) mais qui, il y a  5 mois à été reclassé comme une espèce à part entière : les crocodiles d'Afrique de l'ouest Crocodylus suchus. C'est le plus courant et celui que l'on verra et manipulera. Il est reconnaissable à ses yeux non protubérants et il a une peau douce d'excellente qualité recherchée pour la maroquinerie contrairement aux autres. Un signe distinctif est qu'il a 4-4-2 écailles nucales c'est à dire des plaques formant carapace au niveau de sa nuque (haut droite). Pas sur que l'on s'approche d'aussi près dans la nature pour pouvoir faire cette distinction !
    On trouve aussi le croco nain Osteolaemus tetrapis (1,5m environ) mais il est rare d'en voir et on le croyait même disparu. Il est plus compact, a un museau court, des yeux noirs et ses écailles nucales sont de 2 et 2. En recherche d'eau il peut marcher des jours durant pour trouver une mare. C'est un prédateur qui se nourrit de vertébrés mais aussi de crustacés.
   La 3ème espèce Crocodylus (ou mecistops) cataphractus le faux-gavial d'Afrique (ou à nuque cuirassée). Il peut atteindre les 5 m varie en coloris, mais les jeunes ont le museau rayé. Sa queue est proportionnellement plus longue. Nain et gavial se trouveront dans les eaux fraîches plutôt stagnantes. il a un long museau qui lui sert à attraper les poissons, serpents, amphibiens et autres crustacés.
   Après la leçon technique nous sommes passés à la pratique... pour le cas où. Luc a attrapé un jeune croco, lui a scotché le museau et l'a reposé dans un bassin. A nous d'essayer de l'attraper (bas milieu et droite) en étant preste, en le tenant de manière à ne pas lui faire mal et surtout qu'il ne puisse nous faire mal ou s'échapper. Même tout petit comme cela il avait beaucoup de vigueur; surtout pour les 1ers car ensuite il se fatigue vite et perd son énergie. C'était bien marrant ! Luc utilise toujours un petit. Quand celui-ci devient trop grand alors il le relâche dans la nature et en cherche un autre.
   Pendant que nous étions au centre, un gambien a amené un caméléon pas des plus vigoureux. Il était très sombre (haut gauche) et Luc a dit que c'est parce qu'il était stressé. Et le mien l'autre jour qui s'était paré de jaune ? Aussi une forme de stress mais pas le même. Celui-ci semblait flagada et déshydraté et Luc l'a posé sur un arbre. En quelques minutes seulement il est redevenu vert quasi fluo (bas gauche), mais il se pendait par la queue et Luc a du le re-positionner ailleurs et le "rafraîchir" un peu avec des gouttes d'eau.
   Chaque fois qu'un gambien lui amène un animal Luc lui donne un petit billet pour encourager et sensibiliser les locaux à ne pas massacrer les serpents et sauver les animaux. Ceux-ci, malades ou bien portant, font un séjour à la "ferme", servent à l'instruction des visiteurs, puis sont éventuellement relâchés dans leur habitat naturel.
 

   Vers 16h15 c'est départ en voiture pour le sud Kartong et la rivière Allaheim qui fait frontière entre la Gambie et le Sénégal. Bien sur il ne faut jamais oublier ses papiers car il y a toujours des contrôles routiers en Gambie et en plus l'immigration près des frontières. La montée de la rivière se fera dans un bateau fait d'un seul morceau de bois. Plus petit, mais bien plus stable que la pirogue "tanguante" que nous avions eu pour Kunta Kinteh. Seul moyen rapide et économique de traverser pour beaucoup, elle peut transporter aussi bien sacs de riz que matelas ou vélos !
   Maritou (haut, milieu) la femme de Luc est de la sortie car c'est elle la plus experte à repérer les crocodiles. En fait nous n'en n'attraperont pas, mais ce n'est pas vraiment prévu dans cette zone car ils se trouvent dans la mangrove que l'on ne peut approcher de trop près en pirogue donc nous voilà rassurés. 
   2 h durant nous avons navigué sur cette rivière et nous sommes extasiés du spectacle offert par la faune. Ensuite c'était pause dîner dans une "saline" immense (haut gauche) . Chacun a attrapé un sac, une glacière, est allé cherché un peu de bois pour faire un feu et nous avons mangé l'excellente cuisine de Maritou. Nous avions prévu pantalon et manche longue mais à notre grande surprise il n'y a pas eu un seul moustique pour nous gâcher ces instants de bonheur. Une fois la nuit tombée il était temps de faire le retour dans la noirceur de l'eau. Nous avions des torches et l'objectif était de repérer 2 "lumières vertes". En fait le crocodile a une couche derrière la rétine qui agit comme un miroir et donc reflète. Vu ... pas vu ? euh ... peut-être ... mais alors pas 100% surs, allez disons que oui, au moins un pour ma part. Sur la quinzaine potentielle répertoriée par Luc.


    Tout au long du fleuve que ce soit côté gambien ou sénégalais il y a la mangrove et l'on pouvait voir les huîtres accrochées aux tiges des palétuviers. Vers le mois de juin celles-ci seront assez grosses pour être ramassées. C'est en général une tache dévolue aux femmes qui décrochent les huîtres par paquets et vont les trier/ouvrir dans une zone comme celle où nous avons fait la pause repas. En général elle font un feu pour les cuire ou les sécher selon l'usage souhaité. Il y en avait pour des kilomètres ! 
   Nous avons vu un crabe violoniste (haut gauche), une mangouste des marais (milieu gauche), des babouins au loin mais aussi une variété incroyable d'oiseaux tels les cormorans (haut droite), balbuzards (milieu droite), hérons (bas droite), pélicans et autres martin-pêcheurs. On en a pris pleins les mirettes ! ... et plein la carte mémoire de l'appareil photo donc à suivre . . .

lundi 2 avril 2012

Naka Subasi

  "Jamma rek".
  Je traduis : le titre d'abords : Bonjour. La réponse sera la plupart du temps Jamma rek (je vais bien).
  "Nanga def ?"  "Jamma rek".  "Comment ça va?"  "bien"
  Et oui, je m'y mets. A quoi vu qu'il y a nombre de tribus ? et bien considérant que la plupart des gens comprennent/parlent le Wolof, j'ai démarré par cela. C'est fun et j'écoute bien pour avoir le même accent. Aucune intention d'arriver au stade de la conversation, mais je souhaite pouvoir utiliser les phrases de politesse ... et aussi ce qui me sera utile à l'école comme "Balalma, tegal pencil citaboul" (s.v.p., les crayons sur la table) ou alors le si utile "Baiima tijama" (leave me in peace) adressé aux gens qui vous collent sur la plage ou dans la rue. Assez efficace je dois dire car cela a le mérite d'être clair et en respect avec la religion et la politesse :)
   Vous voulez-la note ? et bien dites : "Balalma billo" simple ! Pas de livre, mais j'écoute et je vais apprendre en phonétique donc ne pas se fier à l'écriture. Allez je vous initie pour le cas où car c'est aussi valable au Sénégal :
"Naka bechek bi" - bon après-midi
"Naka ngon si" - bonsoir
et très important "jerejef" - merci.
"Lekabeh dafané ?" Comment était la nourriture ?
"Dafané" Bonne.
  On devine de suite une personne qui n'est pas wolof car à "Naka subasi" le "Jamma Rek" ne fusera pas. Alors là comme l'autre majorité est Mandinka, et bien je dit "Essama". Oui, oui, en fait cela devient un jeu et quand on répète ces petits mots tous les jours cela devient naturel.
Maintenant reste à leur dire de parler doucement et surtout à articuler ☺.