mardi 28 février 2012

Je m'amuse

   Ces derniers jours, je me suis amusée à l'art local, la peinture sur sable.


 L'artiste Ibrahim (ou Ibou) qui vient 2 fois/semaine vend ses tableaux et l'on peut aussi si on veut faire le sien. Comme je ne suis pas douée en dessin et que je voulais de toute façon un motif local, il m'a dessiné sur une carte de l'Afrique en quelques minutes le dessin choisit. Ensuite, le principe est très simple car il faut passer un pincer avec de la colle comme si on peint puis verser du sable de la couleur choisie. On tapote dessous quelques secondes, renverse le tableau et hop le surplus est éliminé. Un peu... beaucoup... le Mako flocage de mon enfance à vrai dire. 


    La 1ère fois j'ai juste fait les contours noirs puis on a laissé séché. Vu qu'en plein soleil le séchage se fait en 1h environ, il est très facile d'aller piquer une tête, puis de revenir plus tard en refaire un bout.
    La difficulté réside surtout dans le bon dosage de colle qui est assez liquide pour que : ni il en manque, ni cela déborde. Cela m'a bien amusée et distraite et j'ai mon propre tableau pour D 300 (env. € 7). 
    Sur le marché, des tableaux plus petits se vendent à un prix de départ de D 400 et il faut négocier ce qui parfois est casse-pied. Où est la marge entre ne pas se faire arnaquer et ne pas abuser. Coupez en deux et remontez un peu est ce que l'on m'a dit... vendeurs compris!! Ils sont rigolos quand même ! Ils disent aussi de suite : "c'est le prix de départ." ou " vous voulez y mettre combien ?". 


    Dans l'hôtel, Ibou a fait pleins de tableaux qui servent de décors que ce soit au restaurant ou dans la salle de jeu. Récemment il était même en train créer les panneaux de portes (privé, cuisine, cellier... ) et cela rend vraiment bien.


  J'aime beaucoup toutes ces scenettes de la vie, d'autant que c'est encore complètement d'actualité. On voit de partout des puits, des personnes écrasant le riz dans leur pilon géant ou portant des fagots de bois. Pour les huttes, je pense qu'il nous faudra nous enfoncer plus au coeur du pays.

vendredi 24 février 2012

Un tour de cou pas ordinaire

    La Gambie a aussi un bon nombre de serpents non venimeux. Certains sont tous petits et d'autres plus conséquents. Ce qui est chouette c'est que si on en a l'envie/le coeur/le courage, cela dépend de vous, et bien on peut les manipuler. Trop bizarre !

  
    Pendant que l'Europe se caille, même parfois plus qu'Anton-E au Canada, et s'enroule une écharpe ou un boa autour du cou, nous on a mis notre python ! Qu'il soit bébé ou adulte c'est finalement intéressant de découvrir la sensation du serpent sur soi. C'est plutôt frais, sec et l'on sent les ondulations des écailles quand il cherche à bouger. Facile de faire le "cakos" quand on sait que le brave python de 1 m à l'estomac déjà plein et ne cherchera pas à nous étouffer. 
  Le python royal (Python regius - *) mesure dans les 1 mètres et la femelle est souvent plus grosse (120 cm) que le mâle (80 cm). C'est le plus petit de la famille des pythons. Ses écailles étaient plutôt petites et lisses et autour de la bouche (haut gauche) il possède des capteurs de chaleur qui détectent les proies au sang chaud même de nuit. Vers son anus (milieu gauche) il a comme 2 petites pointes qui sont des réminiscences de pattes. Le Python sebae en revanche fait parti des plus gros et peut atteindre jusqu'à 6 m dans certains pays d'Afrique. Ici il fait 4 m max. Bien qu'un phénomène rare, il a la capacité dès qu'il atteint les 3 m d'étouffer un humain. Il peut manger des animaux de la taille d'une antilope, même parfois un croco.
 La femelle python pond des oeufs et contrairement à la plupart des espèces, les surveille jusqu'à un peu après la naissance. Il mue plusieurs fois par an (bas milieu).

    Fascinant ! 
     Le serpent de sable (Psammophis sibilans - haut gauche) est le premier que l'on a observé et il ne dépasse pas les 1,40 m. Il a du venin mais ne l'utilise que pour digérer ses proies constituées, comme pour la plupart des serpents, de rongeurs et batraciens.
    J'ai pu manipuler le bébé python "african rock" (Python sebae) vu que les adultes étaient un peu trop imposant à manipuler.
    Le serpent de maison (lamprophis fuliginosum - bas gauche) que l'on nommerait couleuvre chez nous est parfois confondu par les locaux avec le jeune cobra. Ce dernier est reconnaissable cependant à sa tête blanche quand il est bébé alors que la "couleuvre" est uniforme.
    Le serpent mangeur d'oeuf (dasypeltis fasciata - milieu bas) fait parti d'un des 2 seuls groupe à s'être adapté au fait d'avoir une nourriture exclusivement d'oeufs d'oiseaux. Non venimeux, il varie de 30 à 100 cm. Sa tête et mâchoire est hyper flexible pour avaler l'oeuf, puis il a des sortes de dents qui craquent l'oeuf. Il mange le contenu, puis recrache la coquille. 
    Le plus beau était tout de même le serpent loup (lycophidion albomacolatum - bas droite). On a vu un bébé, mais sa taille adulte est dans les 50 cm. Les Mandika l'appellent "farabossa" c-à-d serpent de magie car quand il meurt il ouvre grand la bouche et ceux-ci pensent qu'il a des pouvoirs magiques.

  
    Une fois avoir bien observé les rampants, nous sommes passés à d'autres reptiles dont ce joli caméléon (chaméléos senegalis). Il a une longue queue qu'il garde en général enroulée et de drôles de pattes faites d'un doigt en opposition aux 3 autres. Il pourrait travailler avec Mickey et Minnie celui-là ! 
    La sempiternelle question est revenue : "change-t'il de couleur?". Et bien pas vraiment, en tout cas pas en passant sur une feuille de papier rouge, puis bleue. Il a la couleur de la photo du haut à gauche. Ceci étant, s'il est en colère ou stressé il se modifie. Alors me direz-vous "qu'en est-t'il de notre caméléon à gorge jaune ? Il est stressé ou en colère ?". Un peu des 2 mon capitaine, car le pauvre gars a subi une mésaventure bien involontaire. Comme il était trop contre les grilles pour les photos, la gardienne a accepté de le retourner pour qu'on le voit mieux... et là... ce qui devait arriver arriva, il était trop près du bord et à fait le plongeon (droite milieu... plus de monsieur caméléon ☹ ). Dans son malheur et notre tristesse de penser qu'il aurait pu se faire mal, il nous a sorti son habit de stress/colère avec un magnifique jaune que l'on a pu admirer cette fois au sol.  Poverino il a l'air de se frotter le menton !

  
    La Gambie a aussi plusieurs espèces de tortues. 
    La tortue d'eau douce (Pelomedusa subrufa - bas gauche) est une petite espèce (20 cm max) qui vit dans les petits bassins et mares stagnantes.
    La péluse (Pelusios castaneus - bas milieu et droite) est aussi appelée tortue de boue ouest africaine. Comme elle creuse la terre, elle a souvent été utilisé pour creuser les puits. Encore faut-t'il enlever régulièrement la terre qu'elle a remué. La partie antérieure de son plastron est mobile, et quand elle a peur elle ferme son clapet. Sa tête est ainsi complètement abritée. 
    La tortue terrestre Bell's hinge back (Kinixys belliana - haut droite) a elle aussi une partie mobile qui se situe à l'arrière sur la carapace qu'elle ferme pour protéger ses pattes arrière et sa queue. C'était rigolo car quand on appuyait doucement dessus, la tête ressortait ! Devant mon étonnement comme système de défense 'rentrer les pattes et avoir la tête exposée', Luc a expliqué qu'en fait quand on lui bouge volontairement la carapace, elle n'a pas la place de tout rentrer, mais si elle le fait elle, elle vide ses poumons et cache toutes les parties de son corps. Malin cela ! La nature est bien faite.
   Nous avons aussi vu la tortue géante (geochelone sulcata) qui est la 3 ème plus grosse espèce  au monde et la 1ère sur un continent puisque les autres sont sur des îles (Aldabra-Seychelles et Galapagos). Son poids adulte peut atteindre les 90 kg pour 90 cm et elle vit de 30 à 50 ans.
   Nous avons aussi observé des crabes terrestres, le crocodile d'Afrique de l'ouest qui en fait est une espèce ressemblante à celui du Nil mais différente. Idem pour ceux de kachikally donc correction à noter. On trouve aussi d'assez gros varans, ces genres de gros reptiles pas trop sympa d'aspect. 
    Et voilà, nous voici bien informés, il ne reste plus qu'à découvrir cela dans la nature.
    Luc organise des sorties découverte des croco pour D 2000 (environ € 41) avec observations informations et manipulations de petits croco en fin d'après-midi, puis soirée au bord du fleuve frontière avec le Sénégal, dîner autour du feu puis dans la mangrove sur un bateau à repérer ces braves bêtes. J'espère bien avoir l'opportunité d'y aller un jour. 
    Il organise aussi des expéditions de plusieurs jours (5-6) en amont de la rivière Gambie pour faire du comptage de crocodiles. Les frais sont très limités (à peine plus que la soirée) car cela sert à la recherche et il n'y a quasi qu'un partage des coûts, mais cela permet de voir aussi dans la nature toutes sortes d'autres animaux surtout les oiseaux, parfois des lamantins et pourquoi pas des hippopotames. Une expérience qui nécessite d'avoir un bon groupe d'environ 8 personnes (minimum). je croise les doigts pour que l'on ait l'occasion d'y aller aussi car cela m'attire comme expérience. le fait est qu'il n'en organise que 2 ou 3 par an car il n'est pas simple de former un groupe pour ce genre d'activité. 

lundi 20 février 2012

"Pas touche minouche !"

   Tout au sud du pays, à quelques kilomètres de la frontière juste avant Kartung, niché dans la forêt se trouve une ferme d'un genre un peu particulier. Luc un français arrivé il y a bien longtemps en Gambie et passionné de serpents, a créé un centre de collecte d'informations sur les reptiles : The Gambian Reptile Farm.
   De Banjul il faut compter une heure pour les 62 km de route. Multiples arrêts rapides de contrôles de police, mais tout est en règle et nous avons un local avec nous... "chat échaudé...". Nous avons bien pris la carte, mais la jolie route bien marquée que l'on voyait et cherchait l'autre jour, et bien nous ne l'avons pas ratée, elle n'existe tout simplement pas. Ce n'est qu'un projet du passé qui ne s'est jamais fait que sur un dessin de carte routière. Nous avons essayé de faire un google earth, mais le souci est la taille des lettres qui rend difficile la lecture des noms de ville donc ce n'est pas simple non plus, d'autant que toutes les petites piste n'apparaissent pas. Une carte appropriée existe certainement, nous chercherons.
   Dimanche 12, nous cherchions Dog island et après avoir fait pas mal de route et être passés au milieu de villages qui doivent voir des voitures 3 fois l'an, nous avons trouvé, à Lamin, une route goudronnée. "Chouette, cela doit être la bonne, on fonce". Au final c'était plusieurs kilomètres de route nickel... qui sert quasi exclusivement à accéder au port pétrolier. Rigolo d'ailleurs car ils ont mis des "youpi" et ils étaient complètement usés sur une moitié. Pourquoi ? ... C'est Pascal qui a trouvé : dans un sens les camions-citernes partent à plein et tassent la route et de l'autre ils reviennent à vide. Ce jour là, seuls, nous avons fait chou blanc; pas de dog island, pas de lunch au bord du fleuve. Conclusion : Partir à l'aventure n'est pas notre point fort et il nous faut nous organiser un peu mieux que cela.  


    La ferme aux serpents a été elle un gros succès. Pas des plus faciles cependant à trouver car le panneau qui a un peu vécu était par terre sur le côté donc il faut garder les yeux ouverts. Sachez que quasi en face il y a le panneau de l'hôtel Sandele.
    Enfoncez-vous sur ce petit chemin et quand vous apercevrez le petit portail bleu alors vous y serez.
    Cette ferme est ouverte au public ce qui permet de la faire vivre, mais ce qu'elle a surtout d'extraordinaire c'est qu'elle sert de centre d'éducation pour les gambiens. Vu qu'il y a pas mal de serpents dans ce pays, Luc travaille à la sensibilisation des autochtones sur l'utilité de vivre en harmonie avec les serpents et autres reptiles car finalement tous ont leur utilité pour l'équilibre de la vie. 
    Les serpents qui sont plutôt discrets en hiver durant la saison sèche où beaucoup se cachent, sont d'une extrême utilité en été, période de pluies et de cultures abondantes car ils contrôlent la population de rongeurs. Un manque de serpents signifierait une recrudescence des rongeurs et par la même une pénurie de récoltes mangées par ces petites bestioles. 

   
   Ce travail d'information est long, la partie jamais gagnée, mais chaque petite évolution des mentalités est une victoire. Un jour, des footballeurs ont appelé Luc car un gros serpent était sur leur terrain. Ils ont peut-être raté 1 heures de foot, mais ont retenu ce qui leur avait été enseigné.
   A la ferme il y a les serpents venimeux qui sont dans de grands "puits/bacs" en bétons que l'on regardera avec les yeux. Cette vipère heurtante (Bitis arietans - gauche) peut mesurer jusqu'à 2 m et est très dangereuse même si elle n'attaque que si elle se sent menacée. En général, elle a des signes annonciateurs d'attaque comme des sifflements ou des mouvements brusques de la tête. Ce qui la rend dangereuse c'est qu'elle se camoufle très bien (bas droite) et que l'on risque sans mauvaise volonté de marcher dessus.

   
    La ferme a aussi un cobra cracheur (naja nigricollis) mais celui-ci est gardé dans une terrarium et à travers la vitre les photo ne rendaient pas bien. Animal nocturne, il peut cracher son venin à plus d'un mètre. S'il vous crache à la figure et vous atteint les yeux... on ne sait jamais... une chose à faire est que quelqu'un vous fasse pipi dessus. Pas trop sympa comme perspective, mais efficace d'après l'expert.
    La vipère (Causus maculatus - night adder) contrairement à la précédente est toute petite (70cm max). Terrestre, elle est assez lente et ne se rencontre quasi pas en saison sèche où elle se terre des mois durant. Sur la photo on peut voir ses oeufs blancs (au-dessus du "adder"). Elle se nourrit surtout de batraciens. En général sa morsure est douloureuse mais non mortelle et les symptômes disparaissent en 2 à 3 jours. Il n'y a pas d'anti-venin connu. Allez, courage, on n'a pas fini le tour de ces sympathiques petites bêtes ☺.
     Je n'ai pas vu le mamba, ni le cobra des forets indiqué sur le panneau vu dans Bijilo forest, mais un autre  cobra tout rayé (un bébé elipsoida semiannulata  moebieusi) ainsi qu'un crotal (crotaphopeltis hotemboia). Que dire ? Que 9 fois sur 10 il n'injecte pas de venin dans sa morsure, mais est-ce que cela rassure ? pas sur !
   Et bien voilà nous avons fait connaissance avec les spécimens venimeux offerts en Gambie en espérant peut-être... enfin... pas sur ... en voir un dans la nature.  Pas de crapahute tout terrain comme à Maurice; ici, on va rester sage.

samedi 18 février 2012

Une semaine de fêtes

  Pour la St Valentin, chaque hôtel prépare une soirée spéciale et ce fut le cas pour nous. Un très bon repas en bord de piscine avec les lampions flottant sur l'eau et des coeurs en veux-tu en voilà (bas gauche)...
  Vers 21 h l'équipe d'animation a dansé sur plusieurs morceaux. Dans la préparation j'ai vu passer un jeune avec des habits en lambeaux et comme nous sommes en Afrique j'ai pensé que ce serait une danse avec comme sujet un lion qui essayait de bouffer le gars. Et bien non, 'Michael' est arrivé sur scène avec une belle, Thriller a débuté puis des zombies sont sortis de tous les coins et ont fait le tour des tables avant de se réunir pour danser. Tip Top !
  A la fin ce sont les magnifiques lanternes "chinoises" qui sont venus faire pétiller nos yeux et éclairer le ciel. Vu la relative chaleur extérieure (23˚), elles ne sont pas montées aussi vite qu'au jour de l'an par 0˚ dans le Vercors au milieu de la neige mais elles y sont arrivées tout de même... et dieu que c'est beau !
   2ème célébration de la semaine, le 47 ème anniversaire de l'indépendance sur le square du 22 juillet. C'est aussi là que s'entraîne l'équipe de cricket.
   Nous avions été prévenus que l'heure n'est pas l'heure et que les choses sont toujours en retard. Et bien cela n'a pas raté. Pour une arrivée demandée sur l'invitation avant 8h pour les invités, avertis nous avons suivi la ligne arrivée des diplomates (8h20-8h40) pour gratter une chouille. Et bien ce fut vraiment une chouille que l'on a gratté car les ministres et intervenants arrivaient sporadiquement au fil des minutes... heures dirais-je. L'arrivée prévue sur papier du maire à 8h55 (bas gauche) s'est faite... tenez-vous bien ... à 11 h. 2h20 que nous étions là à poireauter, et encore nous étions privilégiés à l'abri du soleil sur la tribune officielle... Normal nous étions assis sur nos chaises LOL. Heureusement j'avais emmené mon magazine et le temps m'a paru moins long ☺
  Les militaires étaient à pieds d'oeuvre dès 9h et parmi les morceaux de musique joués il y a même eu de la cornemuse. Un griot ( bas milieu) parlait et semblait apostropher les gens. On ne sait pas ce qu'il racontait, mais cela faisait souvent rire nos voisins. Ensuite c'est lui qui parlait durant la cérémonie entre les intervenants (religieux, militaire, maire).
  Enfin, vers 11h20, les défilés ont commencés. Militaires puis écoles (Albion haut gauche) et groupes de toues sortes comme les scouts ou les fumeurs de poissons. Ce qui a été le plus étrange probablement, c'est le "camion disco" orange (bas gauche). Il paraissait un peu déplacé au milieu de tout ce décorum. Il y a aussi eu les personnages de ... heu ... en fait je ne sais pas trop, disons de leur traditions et croyances.
   Ce n'est qu'à 13 heures passé que nous sommes rentrés. Très intéressant comme découverte mais un peu long surtout qu'au bout de si longtemps une envie pressante se fait sentir et qu'il n'y a rien autour ... que du monde ☺.
   Nous avions fait la fête de l'indépendance à Maurice et nous aurons faite celle de Gambie. Chouette non ? Nous sommes fiers et honorés d'y avoir été invités.

jeudi 16 février 2012

"La farine est orange..."

   Je répète : "la farine est orange".
   A cette époque de l'année, il ne pleut pas, mais ceci ne veut pas dire que l'on aura grand soleil tous les jours. D'ailleurs très souvent vers 17 h, le ciel est un peu voilé, ce qui rend la séance lecture au bord de la piscine tenable. Je suis toujours en train de me demander comment ils font tous ces gens assis à se rôtir au soleil. Ca chauffe et ça crame ! Rentrer bronzé en plein hiver je le comprends, avoir bonne mine c'est bien, mais de là à se balader en caleçon, au boulot ou aux repas de famille, pour faire admirer le bronzage, je n'ose imaginer.


    Nous sommes au-dessous du Sahara ... en gros, et il arrive en cette saison d'hiver, plus particulièrement en février qu'il y ait des tempêtes de sable qui nous reviennent sur le coin de la figure... et même dans la bouche d'ailleurs. C'est incroyable, on se lève un matin, le vent souffle et le soleil a disparu mais sans nuages en vue... Ouais en fait sans rien en vue, même pas la côte en face, Barra que l'on voit si bien habituellement et qui n'est qu'à quelques kilomètres.


    J'ai pris ces photos à deux jours d'intervalles mais approximativement à la même heure (autour de 10h). A courte distance, l'atmosphère est claire, mais à 50 m à peine alors on voit ce voile orangé qui baigne tout et d'ailleurs qui envahie tout. Les gars ont un sacré boulot de nettoyage car tout est recouvert d'une farine orange. J'ai du fermer les fenêtres de la suite pour la première fois car les grilles anti-moustique ne sont pas anti-farine. Mieux vaut aussi éviter les gros efforts car on en bouffe. Cela croustille sous les dents ! Fort heureusement cela ne dure pas plus de 2 ou 3 jours et en pleine journée, le soleil fait des percées pour garder nos chers vacanciers de bonne humeur.

dimanche 12 février 2012

Oh ! ... un français !

   Déjà un mois que je suis arrivée et je n'ai pas encore parlé de la ville où j'habite... ni de la Gambie d'ailleurs, mais le pays attendra. 
  L'hôtel Laico Atlantic se situe à Banjul qui est la capitale avec plus de 40000 habitants. La ville est sur l'île Ste Marie et s'appelait jusqu'en 1973 Bathurst. Serrekunda plus au sud a une plus forte population mais ici se trouve le palais du roi et les administrations. De l'hôtel on peut marcher jusqu'au centre ville en 20/30 minutes et si l'on est fatigué, il faut héler un taxi jaune rayé de vert qui sont très peu chers. De l'hôtel au marché c'est D 7/pers. (€ 0.20) et cela prend 5 minutes. Bien sur il ne faut pas vouloir être exclusif et savoir que ces taxis se partagent et que s'ils ont de la place ils vont s'arrêter pour prendre ou déposer des personnes. C'est Le moyen de transport des locaux avec les mini-vans, mais l'étranger est le bienvenue s'il le souhaite. Pas de services de bus par ici !


  La ville est vaste et a quelques routes goudronnées plutôt plates, d'autres "qui ont vécu" et comme dans les villes et villages une majorité de routes en sable. Ceci fait qu'il y a beaucoup de poussière et point n'est besoin de laisser sa voiture 6 mois garée pour la retrouver couverte de cette poussière de sable orangée. Quelques heures suffisent les jours ventés !
   Les travaux ne sont pas toujours indiqués et il faut se méfier des trous, des gens, des autres véhicules mais aussi des biquettes ! On a même vu un camion avec une citerne... Allaman ? en fait non, car le volume occupé sur un bateau rendrait l'importation bien trop chère. C'est une entreprise locale qui les fait. Il doit y avoir un code international sur la couleur pour quelles soient elles aussi orange.
   La population française de Banjul et bien je suis fière de vous l'annoncer est montée en flèche ce dernier mois grâce à l'arrivé de 2 français. Du coup, de 0 elle est passée ... et oui ... à 2 ! ! ! Mon Pascal et moi, vous l'aviez compris. 


   Dans la semaine qui a suivi mon arrivée, nous sommes allés à l'Ambassade de France. Petits veinards, c'est carrément dans une ambassade et non un consulat que nous étions ! La rue d'accès a un peu souffert au fil du temps car les pluies d'été sont ravageuses !
    Nous avons été fort bien reçu par l'attaché en charge qui a bien discuté avec nous."Bienvenue, je suis vraiment content de voir de nouveaux arrivants "." Le plaisir est notre" Bon venons-en à la question cruciale :  Ils sont où nos futurs amis ? ok, on ne pas pas être si direct n'est-ce pas ? Ce sera donc "Alors combien y a t'il de français par ici ?". "De vrais expatriés il y en a ... environ une trentaine" Waow, vous imaginez cela ? Et si l'on considère que dans les 30 sont inclus les enfants, cela doit faire à tout casser un dizaine de couples !!! La plupart vivent plus au sud sur la côte à 15/25 kilomètres de Banjul.
    Nous avons eu la chance de faire un fort bon dîner dansant au Kairaba Hotel et étions déjà quasi le quart de cette population d'expat ! ! ! Ok, on dit ce n'est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Pas de déception de ce côté, premier contact très sympa, soirée extra et en excellente compagnie. On en redemande.

mercredi 8 février 2012

Un dollar dans la poche

    Enfin, je me suis promenée seule oggi et grand bien m'en a fait car j'ai fait une sacrée découverte. Bien sur il m'a fallu écarter gentiment mais fermement tout "bumper". C'est comme cela ici qu'ils appellent les gens qui abordent pour quelque chose. Quand on "bump" c'est que l'on rentre dedans. A Maurice les vendeurs de plage étaient des "hawkers" (faucons). Toujours des petits noms bien sympa !

    Photo haut droite : "mais où est clypeaster?"

    Depuis 3 semaines que je suis là, j'avais aperçu de drôles de petits coquillages. Je pensais qu'ils s'usaient d'une manière bizarre, mais comme la terre est basse ☺ et que j'étais toujours "accompagnée" je n'y avais pas prêté plus attention que cela. Ce matin, mon oeil s'est arrêté sur ce coquillage parfait qui avait une forme d'étoile en son coeur, et là c'est le mien qui s'est soulevé. Hourra, victoire, j'ai pensé à vous si fort Nathalie et Alain. Avez-vous ressenti cette connexion lointaine, en ce matin du 1er février ?
   Je venais de trouver un mimi joli dollar des sables. Un oursin comme à Maurice seulement que celui-ci ne nécessite pas de longues recherches avec masque et tuba vu qu'il est rejeté en grande quantité par l'océan. Il a aussi une forme différente vu qu'il est cranté sur une moitié. Serait-ce un début de roue de la fortune ? 
  
  
  J'en ai ramassé 1, puis 2, puis 3, puis... au final il y en avait tant que mes mains étaient pleines. Au départ je les avais mis dans ma poche, mais vu leur fragilité, extrême, j'ai du changer de tactique. Quelles petites merveilles que ces clypeasters. Mon rouge à lèvre est un bon repère pour se rendre compte de la taille (entre 1 et 3 cm). Les classiques oursins-dollar font plus dans les 6-7cm de diamètre.    

samedi 4 février 2012

Il m'a ouvert la main avec douceur

  A Sénégambia, 18 km au sud de Banjul, il y a le parc national de Bijilo. 51,3 ha et selon 'Lonely Planet" classé 7ème attraction sur 25 à ne pas rater en Gambie. Waow, je me demande ce que sont les autres car 25 pour nos 104 semaines de séjour il va y avoir des doublons ... et même du triplons d'ailleurs. ☺  Ma foi, on débordera sur les pays voisins !
  Cette forêt a été ouverte en tant que parc national au public en 1991. Auparavant elle a du subir une remise en état à cause d'une forte déforestation raison de l'exploitation de palmiers Borassus aethiopum dont les fruits et racines des jeunes plants se mangent et dont le bois était réputé dans les constructions pour ses propriétés anti-termites. Elle accueille plus de 100 espèces d'oiseaux et 4 de primates (patas, green vervet, red colobus et galagos) et environ 23 000 visiteurs par an.


   Personnellement nous n'avons entendu parler de et vu que 2 espèces de singes. Le tout roux qui reste haut perché et ne s'approche pas des gens est le red colobus (Procolobus badius). Nous n'en avons aperçu que 2 vers l'entrée du parc, mais nous ne sommes restés qu'1h30 dans le coin et n'avons parcouru qu'un petit quart de cette forêt. On le trouve en centre et ouest Afrique et l'adulte fait dans les 8kg. Dans les zones à chimpanzés, il est chassé par ceux-ci. Ici, il est tranquille pépère ! 
  Il se nourrit de feuilles tendres, de fleurs et de fruit encore verts. parfois il cherche du charbon de bois ce qui lui permet de combattre les toxines de certaines plantes.


   Notre guide Alex... le même que pour les crocs, puisque c'était le même jour... avait acheté un paquet de cacahuètes et une fois dans le parc nous en mettait dans la main. Et là nous avons découvert le "green vervet" (Chlorocebus sabaeus), petit singe de 4 à 5 kg à l'âge adulte. Il mange des fruits, feuilles, racines et à l'occasion des oeufs d'oiseaux ou de reptiles, mais ici il adore venir voir ce que certains visiteurs ont apporté. 
   Comme en Malaisie, les singes venaient ouvrir notre main pour se servir. Si on leur montrait une main vide alors ils restaient de côté, sinon, ils essayaient de chaparder le plus de fruits possible si on les leur offrait en tendant la main. 
   Pascal jouait au prof et c'était rigolo de voir le singe attendre patiemment. 


   Tous ne venaient pas, et certains dormaient tranquille dans un arbre ou l'un contre l'autre. Ils ont vraiment une jolie couleur avec une queue flamboyante et le dessus de la tête "méché". Trop mignon !
   Alex nous avait dit de nous positionner près d'un arbre et de mettre les cacahuètes à hauteur d'épaule. Ceci fait, un singe a de suite sauté sur Pascal.


    J'ai adoré la sensation de cette petite main comme la notre mais toute douce qui essaie d'ouvrir la mienne avec grande délicatesse. Les plus gros tentaient de chasser les plus jeunes, mais quand ils avaient à manger, ils laissaient les autres avoir leur part sans agressivité aucune. Et si on ne faisait pas mine de leur donner quelque chose alors ils nous regardaient simplement passer sans s'approcher... mais sans se mettre trop loin non plus, au cas où !

  
   L'objet de la grimace !
   Le cacatoès sur l'épaule, en liberté dans un jardin de ville à Sydney,  cela avait été un moment mémorable de ceux qui vous mettent les larmes aux yeux d'émotion, de ceux que l'on n'oubliera jamais. Et bien là c'était un peu comme cela mais le poids et l'odeur d'urine ont rendu l'expérience moins émotionnelle quoi qu'attendrissante. J'aurais du choisir un arbre avec un bébé ...lol !
   Mieux vaut avoir des panta..courts ou longs cela protège des petites pattes griffues. D'un autre coté on ressort tout sale ! 
   A moins d'un kilomètre de la forêt se trouve l'hôtel Kairaba et son directeur Gérard nous expliquait que tous les jours (surtout le matin) il voit les singes passer et même s'arreter pour ne pas dire s'installer dans son transat. Pour eux ils sont un peu une nuisance car ils mangent toutes les plantes tendres et fleurs sur leur passage; et s'il y a un potager, aucune chance d'y voir pousser autre chose que des plantes aromatiques (qu'ils n'aiment pas). Les hôtels informent aussi leurs clients de ne pas nourrir les singes pour les inciter à rester dans leur zone et qu'ils ne "s'installent" pas près des habitations.
   Ce qui m'a fort agréablement surprise c'est que l'on n'a pas du tout été embêtés par les moustiques. Je ne doute pas qu'il y aura des moments de l'année où ils se rattraperont, mais en l'occurrence en pleine forêt, ou d'une mare à croco, et en pleine saison touristique pas une seule piqûre répertoriée pour la journée.