samedi 4 février 2012

Il m'a ouvert la main avec douceur

  A Sénégambia, 18 km au sud de Banjul, il y a le parc national de Bijilo. 51,3 ha et selon 'Lonely Planet" classé 7ème attraction sur 25 à ne pas rater en Gambie. Waow, je me demande ce que sont les autres car 25 pour nos 104 semaines de séjour il va y avoir des doublons ... et même du triplons d'ailleurs. ☺  Ma foi, on débordera sur les pays voisins !
  Cette forêt a été ouverte en tant que parc national au public en 1991. Auparavant elle a du subir une remise en état à cause d'une forte déforestation raison de l'exploitation de palmiers Borassus aethiopum dont les fruits et racines des jeunes plants se mangent et dont le bois était réputé dans les constructions pour ses propriétés anti-termites. Elle accueille plus de 100 espèces d'oiseaux et 4 de primates (patas, green vervet, red colobus et galagos) et environ 23 000 visiteurs par an.


   Personnellement nous n'avons entendu parler de et vu que 2 espèces de singes. Le tout roux qui reste haut perché et ne s'approche pas des gens est le red colobus (Procolobus badius). Nous n'en avons aperçu que 2 vers l'entrée du parc, mais nous ne sommes restés qu'1h30 dans le coin et n'avons parcouru qu'un petit quart de cette forêt. On le trouve en centre et ouest Afrique et l'adulte fait dans les 8kg. Dans les zones à chimpanzés, il est chassé par ceux-ci. Ici, il est tranquille pépère ! 
  Il se nourrit de feuilles tendres, de fleurs et de fruit encore verts. parfois il cherche du charbon de bois ce qui lui permet de combattre les toxines de certaines plantes.


   Notre guide Alex... le même que pour les crocs, puisque c'était le même jour... avait acheté un paquet de cacahuètes et une fois dans le parc nous en mettait dans la main. Et là nous avons découvert le "green vervet" (Chlorocebus sabaeus), petit singe de 4 à 5 kg à l'âge adulte. Il mange des fruits, feuilles, racines et à l'occasion des oeufs d'oiseaux ou de reptiles, mais ici il adore venir voir ce que certains visiteurs ont apporté. 
   Comme en Malaisie, les singes venaient ouvrir notre main pour se servir. Si on leur montrait une main vide alors ils restaient de côté, sinon, ils essayaient de chaparder le plus de fruits possible si on les leur offrait en tendant la main. 
   Pascal jouait au prof et c'était rigolo de voir le singe attendre patiemment. 


   Tous ne venaient pas, et certains dormaient tranquille dans un arbre ou l'un contre l'autre. Ils ont vraiment une jolie couleur avec une queue flamboyante et le dessus de la tête "méché". Trop mignon !
   Alex nous avait dit de nous positionner près d'un arbre et de mettre les cacahuètes à hauteur d'épaule. Ceci fait, un singe a de suite sauté sur Pascal.


    J'ai adoré la sensation de cette petite main comme la notre mais toute douce qui essaie d'ouvrir la mienne avec grande délicatesse. Les plus gros tentaient de chasser les plus jeunes, mais quand ils avaient à manger, ils laissaient les autres avoir leur part sans agressivité aucune. Et si on ne faisait pas mine de leur donner quelque chose alors ils nous regardaient simplement passer sans s'approcher... mais sans se mettre trop loin non plus, au cas où !

  
   L'objet de la grimace !
   Le cacatoès sur l'épaule, en liberté dans un jardin de ville à Sydney,  cela avait été un moment mémorable de ceux qui vous mettent les larmes aux yeux d'émotion, de ceux que l'on n'oubliera jamais. Et bien là c'était un peu comme cela mais le poids et l'odeur d'urine ont rendu l'expérience moins émotionnelle quoi qu'attendrissante. J'aurais du choisir un arbre avec un bébé ...lol !
   Mieux vaut avoir des panta..courts ou longs cela protège des petites pattes griffues. D'un autre coté on ressort tout sale ! 
   A moins d'un kilomètre de la forêt se trouve l'hôtel Kairaba et son directeur Gérard nous expliquait que tous les jours (surtout le matin) il voit les singes passer et même s'arreter pour ne pas dire s'installer dans son transat. Pour eux ils sont un peu une nuisance car ils mangent toutes les plantes tendres et fleurs sur leur passage; et s'il y a un potager, aucune chance d'y voir pousser autre chose que des plantes aromatiques (qu'ils n'aiment pas). Les hôtels informent aussi leurs clients de ne pas nourrir les singes pour les inciter à rester dans leur zone et qu'ils ne "s'installent" pas près des habitations.
   Ce qui m'a fort agréablement surprise c'est que l'on n'a pas du tout été embêtés par les moustiques. Je ne doute pas qu'il y aura des moments de l'année où ils se rattraperont, mais en l'occurrence en pleine forêt, ou d'une mare à croco, et en pleine saison touristique pas une seule piqûre répertoriée pour la journée. 

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